Dans les Mauges ce week-end s’est déroulé la 41e édition du Cholet Mondial Basketball. Des scénarios digne de films, des grosses performances, et une équipe française qui s’impose pour la troisième année de suite.

12 équipes étaient présentes dont quatre équipes françaises, parmi lesquelles figurent évidement Cholet Basket, mais aussi Le Mans, l’AS Monaco et le Paris Basketball. Ces deux dernières participaient pour la première fois au tournois annuel. Si la première n’a pas montré le meilleur des visages, la seconde a impressionné le public choletais en remportant le tournois.

Une domination des pieds et des épaules

Les joueurs du Paris Basketball tous présents lors de l'interview de Swann Penda. Crédit : Cholet Mondial Basketball
Les joueurs du Paris Basketball, tous présents lors d’une l’interview de Swann Penda. Crédit : Cholet Mondial Basketball

« Les joueurs de Paris sont trop athlétique, j’ai juste dit à mes joueurs de prendre du plaisir », ce sont les mots Tamás Kádár, le coach hongrois de la DEAC Academy avant la demi-finale opposant son équipe à celle de Thomas Pennellier. Si ce n’est pas une preuve de la domination des Franciliens sur ce tournois…

Les Parisien sont entrés dans ce tournois avec des ambitions de victoire. Pour la première fois ils participent à un tournois de mi-saison, une opportunité non négligeable pour Thomas Pennellier, le coach.

C’est très important pour les gars, passer quatre jours ensemble dans un environnement particulier et de jouer devant beaucoup de public, ça nous prépare et nous fait grandir

C’est le Paris Basket qui a ouvert le bal ce vendredi, en affrontant la CZ Academy (Tchéquie). Si on a pu observer une domination athlétique des Français, ils se sont fait peur en fin de match en laissant les Tchèques remonter au score. Un point négatif ressort toutefois de cette première victoire, l’adresse aux lancers francs est catastrophique, 8/19 sur le match.

Déjà qualifiés pour les quarts de finales, Paris et Texas se rencontre pour l’ultime rencontre de leur groupe. Si le public pensait voir un aperçu d’une potentielle finale, c’est d’un assassinat qu’il a assisté. Le match n’a duré que 5 minutes, avant que les Parisiens s’envolent et que les Texans fassent du sur place. Une victoire sans appel 96-65 qui les réconfortent dans leur statut de favoris, en plus ils règlent la mire aux lancers francs. À charge de revanche, les américains leur donnent rendez-vous en finale.

Le samedi en quart de finale, c’est la deuxième équipe venant d’outre atlantique qui fais face au Paris Basket, Polaris Prep Academy. Les Canadiens n’ont pas un seul joueur de leur équipe première, et ont l’un des effectifs les plus petits du tournois ; le plus grand joueur atteint tout juste les deux mètres. Un inconvénient qui peut se transformer en avantage d’après le coach Ray Kim : « Tout le monde est rapide, on peut shooter, et on peut se créer des mismatchs ». Le problème, c’est qu’à Paris, ils sont plus rapide, savent tout autant shooter, et sont bien plus athlétiques et plus grands. Cela se fait ressentir dans la rencontre, remportée par les Parisiens assez facilement 88-73.

En demi-finale, Paris s’oppose aux Hongrois de la DEAC Academy, l’équipe surprise du tournois. Sans trop d’espoir, et pour se préserver pour le championnat qui attend son équipe, le coach magyar décide de reposer Csongor Fekete-Gál, qui avait inscrit 23 points en quart. Le défi physique imposé par le pivot hongrois à Swann Penda fait déjouer Paris dans les premières minutes. Mais une fois que les Franciliens mettent de la verticalité dans leur jeu, DEAC ne peut suivre. Paris s’échappe notamment grâce au coup de chaud de Noam Delag et à la distribution d’Ilian Moungalla, et les joueurs de Thomas Pennellier s’envole en finale !

Swann Penda félicité par ses coéquipiers pour avoir été élu MVP de la demi-finale. Crédit : Cholet Mondial Basketball
Swann Penda félicité par ses coéquipiers pour avoir été élu MVP de la demi-finale. Crédit : Cholet Mondial Basketball

Paris, Texas ; un film signé Cholet Mondial Basket

Non ce n’est pas le film de Wim Wenders dont je vais vous parler, mais de la finale du CMB de ce lundi. Pour la deuxième fois dans ce tournois les équipes se rencontrent, et les états-uniens comptent bien prendre la revanche qu’ils avaient annoncés, ils avaient ajouté qu’ils allaient « écraser » les Parisien d’après Swann Penda également.

Ils tiennent leur promesse au début du match, les Texans surprennent les Franciliens et mènent logiquement la première partie de la rencontre. Paris tient le choc sans montrer son meilleur visage, et seul Swann Penda surnage. C’est en deuxième mi-temps que les Français retrouve leur jeu, et les Américains n’arrive pas à suivre le rythme qu’ils imposent. Paris écrase Texas 28 à 7 dans le 3e quart temps, un run qui tuera les Américains. « On ne voulait pas changer de plan de jeu, on a juste fait ce qu’on savait faire » dira Thomas Pennelier en fin de rencontre.

Paris l’emporte donc en finale sur le score de 92 à 80. Si Swann Penda est évidement élu MVP de la finale grâce à ses 26 points (11/16 au tir), 10 rebonds, 3 interceptions et 4 contres, il y a quatre autres joueurs de l’équipe qui se sont fait remarquer : Noam Delag (12pts, 2pad), Dimitri Azéma (14pts, 7reb), Ilian Moungalla (15pts, 6pad), et Karl Kouame-Zeze (15pts, 4pad). Ce qui est marquant dans cette équipe, c’est qu’il n’y a pas d’égo, ils connaissent leurs rôles, et ils sont conscients des capacités de leurs coéquipiers. Faire preuve d’une telle maturité à cet âge est notable.

C’est comme mes frères, c’est ma famille, il n’y a pas meilleur comme sensation

Karl Kouame-Zeze

Chez Texas Basketball Academy, le grec Giannos Xanthopoulos s’est fait remarquer, il a livré un magnifique duel face à Swann Penda ; 24 points à 11/13 au tir et 9 rebonds pour lui, mais des problèmes de fautes l’ont empêché d’être plus présent pour son équipe. Le meilleur joueur de l’équipe sur le tournois, Dillon Watt, a aussi luté ; 17 points, 6 rebonds, et 8 passes décisives pour le prospect texan. Malheureusement sa taille le freine, c’est tout ce qu’il lui manque…

Les joueurs de Paris qui se démarquent

L'effectif du Paris Basket présent au CMB. Crédit : Cholet Mondial Basketball
L’effectif du Paris Basket présent au CMB. Crédit : Cholet Mondial Basketball

Au-delà des individualités, c’est le collectif du Paris Basket qui s’est fait remarquer. En jouant très vite, et avec beaucoup de mouvement sur jeu placé, ils ont presque atteint les 18 passes décisives de moyenne. Plus de la moitié de leur paniers sont assistés. Nonobstant, des joueurs se sont fait remarquer par le public de La Meilleraie.

Karl Kouame-Zeze : Spot-up shooteur, Kouame-Zeze a attendu la finale pour réaliser son meilleur match. L’ailier d’1,92m fait de bon choix de shoot, malheureusement sans grande adresse (7/23 en 5 matchs) sur le tournois. Cela se voit qu’il peut devenir un sniper cependant. Pour preuve, il remporte le concours à trois points en inscrivant 22 points sur les 30 possibles.

Noam Delag : Autre gagnant d’un concours, celui des meneurs, Noam Delag a été le chouchou du public. « Il est impressionnant, c’est une pile électrique » disent des spectateurs en le voyant affoler les compteurs lors de la demi-finale. Lui qui culmine à un modeste mètre 72, il compense avec l’énergie qu’il met sur le terrain. Véritable teigne défensivement, c’est surtout un sacré pyromane de l’autre côté du terrain.

Ilian Moungalla : Le meneur d’1,94m a débuté la compétition en sortant du banc, mais dès le second match, il a gagné sa place parmi les titulaires. C’est un grand distributeur, mais aussi un grand leader vocal sur le terrain. Aussi utilisé comme poseur d’écran, le numéro 10 parisien est une menace sur short roll. Il a été génial en demi-finale, en distribuant 9 caviars à ses coéquipiers. « C’est quelqu’un de solaire, il parle beaucoup à ses coéquipiers, c’est vraiment un deuxième entraineur […] C’est un bonheur d’avoir Ilian sur le terrain » dira son coach.

Action récurrente du Paris Basketball avec Moungalla en poseur d’écran. Crédit : Sportmediamat.

Swann Penda : Le petit frère de Noah à fait honneur à son nom, MVP de son match en quart, en demi, en finale et MVP du tournoi, il a épaté ses coachs et le public choletais. Dominant des deux côtés du terrain, il affiche une ligne de stats immense : 18 points (73,5% au tir), 10 rebonds et 3,6 stocks de moyenne en cinq matchs. Son entente avec Moungalla a été impressionnante, il était toujours disponible pour son meneur.

Rendez-vous en 2026 pour voir si la salle de La Meilleraie réservera encore des scénarios à couper le souffle… En attendant, si vous voulez revivre la finale, le concours de dunk, ou toute la compétition dans les conditions du direct, ça se passe sur la chaine YouTube de Sportmediamat.

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